samedi 2 mai 2009

peut importe le sommet

il y a des jours vraiment ou vous avez l' impression que tout vous lâche que le monde vous tombe sur la tête, que votre sort est moins envieux que celui des autres , et bien croyez moi il vous reste une chose à faire. Vous prenez votre sac à dos vos chaussures de montagne et direction droit devant vers le premier sommet. Il est vrais, suivant ou vous habiter les premières montagnes peuvent être à plusieurs heures de route.
A bien penser, peut importe la hauteur du sommet , le tout est d' être au dessus des problèmes laissés dans la plaine, la vallée, et qui viennent noircir certains moments de la vie.
Ce jour là je me dirige vers le col de la Chaudière pour gravir le pic du Grand Délmas, modeste sommet de 1600 m mais d'où la vue est exceptionnelle sur les massifs environnants. La voiture garée au parking du col j' attaque les premiers 150 m de dénivelé. Non dé dious !! ce n' est pas un sentier mais une descente d'eau pluviale..! Le chemin, si on peut appeler cela un chemin, est complètement raviné avec une pente à 40 degrés et tout droit et pour corsé le tout recouvert de feuilles mortes cachant une couche de graviers. Bref le genre de chemin où l' on passe plus de temps à reculer qu'à monter. Le sentier devient moins pentu et traverse horizontalement le haut d' une prairie.
La configuration de terrain change, la forêt est présente et dense, le chemin devient large et s' élève lentement en lacets. L'odeur de tabac brun des feuilles mortes remplit l' éther du sous bois. Nous sommes en début de l' automne et celui ci est en avance. Les températures fraîches des nuits ont eu raison de la parure des frênes.
La progression est facile et agréable sous les chaussures le coussin de feuilles sèches aplanit les irrégularités du terrain. Doucement je prends de l' altitude et en même temps un certain bien être s' installe en moi.


Le chemin se redresse brusquement et se rétrécit, la forêt s' éclaircit, la voûte végétale laisse la place à la lumière, au bleu céleste. C'est brutalement que je prends pied sur la crête herbeuse qui mène vers le sommet.
Trente minutes de montée raide mais facile et me voici arrivé. Je regarde ma montre il est midi, j' ai mis une heure trente pour monter.
Il fait beau et une chaleur douce règne au sommet, pas un
brin d' air. Le silence fait également partie du décor et se mélange à l'immensité du bleu qui m' entoure.
Devant moi les Trois Becs en premier plan et sur la droite sur deux cents soixante dix degrés un dégradé de bleu du plus foncé au plus clair avec une légère brume pour lier tout cela. Le Glandas, le Grand Veymont , le Mont Aiguille le massif du Dévoluy jusqu' au Ventoux et bien d' autres sont de la parade. Seul, je savoure cet instant .
Si j' ai toujours du plaisir à partager des bons moments en montagne avec des amis, j' avoue que les sorties en solo me procurent des satisfactions autres que l'on ne trouve pas dans un groupe.
Voilà une heure et quart que je suis là, à contempler le panorama, à ne rien faire. En bas dans la vallée ça roule ,
çà usine, ça discute, ça calcul et moi ici en haut je relativise, je positive!
Bref une jolie petite ballade....

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